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Les Aventuriers de l'île déserte, suite de l'histoire imaginée par Camille...

Le 28/12/2006 à 11h42 (heure française)
8° S, 34° W

Bonjour ! Nous sommes toujours en mer, sur le point d’arriver au Brésil, on aperçoit presque ses côtes…
Sur un bateau, c’est vrai que l’imagination a tendance à aller bon train, pendant les quarts : rien pour parasiter ce à quoi on pense, juste un horizon lointain…
Donc, voici une tentative de suite pour l’histoire de Camille,
C’est une invitation à jouer, envoyez nous des histoires des chansons, des poèmes ou des dessins ! Par contre on n’est pas très bons en charade…
Merci Camille, j’ai adoré ton début d’histoire !


Les aventuriers de l’île déserte…
Ils furent aspirés par le sable et perdirent connaissance …
La nuit les surprit toujours endormis, alors que Pierre les secouait énergiquement pour les réveiller : en fidèle compagnon, il avait quitté son poste à bord pour venir les chercher.
Un conseil de guerre fut tenu sur place : il fallait poursuivre l’exploration de l’île afin de comprendre ce qu’il s’y passait !
Quittant le rivage, ils se retrouvèrent vite au milieu d’une végétation inconnue, que les cris d’innombrables animaux rendait plus vivante encore. Les plantes les plus bariolées rivalisaient de senteurs, pendant qu’une cacophonie de piaillements, caquètements, feulements ou même barrissements en tous genres ne faisaient que continuer à intriguer nos 3 amis.
Enfin, ils débouchèrent sur une clairière qui semblait être le centre de l’île. Alors qu’ils s’y avançaient, une voix haut perchée, que la colère rendait menaçante, les fit sursauter :
-« Plus un pas, bande de hooligans !Vous n’êtes pas les bienvenus ! »
Toujours à la recherche du propriétaire de la voix, nos 3 compagnons continuèrent d’avancer, et découvrirent alors une porte, moitié dissimulée derrière un baobab.
La voix, qui semblait en sortir, s’était un peu adoucie :
-« Bon, je vois que ces jeunes gens sont difficiles à impressionner ! Allez, je vous ai bien observé, vous n’avez l’air, ni de chasseurs, ni de journalistes. Et maintenant que vous êtes là…Autant satisfaire votre curiosité ! »
-« Je m’appelle Crésus Pleindblé, milliardaire, et vous êtes sur mon île artificielle.» leur dit l’homme de la voix, se découvrant derrière la porte. Il était tout petit !
Au fur et à mesure des années, je me suis rendu compte que mes diverses grandes entreprises de bois, de pétrole, d’agriculture et autres causaient d’irréparables dommages aux forêts primaires, aux océans, aux glaces de l’Antarctique même, et à leurs habitants à branches, à poils ou à plumes. Que nous étions responsables de destruction massive, et même de la menace d’extinction de beaucoup d’entre eux ! J’ai alerté mes confrères grands chefs d’entreprise qui m’ont ri au nez, me disant que les clients avaient plus besoin de produit de beauté, d’habits ou d’essence pour leur voiture que de conscience pour la planète ! Rendez vous compte ! J ai donc décidé de bâtir cette île grâce à ma fortune, pour y faire une sorte d’Arche de Noé, un havre de paix pour ces espèces menacées, que j’ai fait amener ici en secret.
Pour le garder, ce secret, il y a ce message de danger qui est émis vers tous les bateaux qui arrivent, et qu’ils respectent normalement ! » ajouta t’il avec un clin d’œil malicieux avant de poursuivre :
« et vous avez été accueillis sur la plage par une espèce très rare de plante hallucinogène : la psylus demoniacus, qui vous a donné cette impression de s’enfoncer en perdant connaissance… Les curieux n’en demandent d’habitude pas plus ! Et ce n’est pas tout… » dit il avec fierté en désignant quelque chose au dessus de son épaule :
Et nos 3 navigateurs en herbe devinèrent alors derrière leur hôte un mur entier d’écrans de surveillance : ils y voyaient des espèces inconnues batifoler entre les arbres, reconnaissaient ici des Dodos, là des tigres dents de sabre…Même des baleines sur la côte sud ! Ne manquaient que le Yeti et le Dahu pour compléter le tableau !
Ils n’en croyaient pas leurs yeux : tout semblait si naturel, ces animaux avaient l’air de vivre dans une telle harmonie…Le petit homme se réjouissait de voir leur visage s’éclairer au fur et à mesure qu’ils découvraient les écrans…
-« Hélas, je dois garder l’existence de cette île secrète, et de tous, sinon les zoos, les musées ou les chasseurs viendront un jour chercher noise à mes pensionnaires. Et si vous restez, quelqu’un remarquera bien votre bateau et viendra voir ce qu’il se passe.
Je vais donc vous faire écouter le doux chant de mon beco amnesico. C’est ce joli ptit oiseau, qui, en chantant aux oreilles des conquistadors dans la forêt amazonienne, a permis que le secret de l’Eldorado soit gardé : son chant rend amnésique ! Les pauvres chercheurs d’or en l’écoutant ne se souvenaient jamais de leur chemin! Ainsi tout ceci restera dans vos rêves, et qui sait, on se recroisera peut être un jour ! »
Nos 3 amis virent alors planer au dessus de leur tête un ptit volatile…Et ils se retrouvèrent à bord, chacun à son activité : Gildas à rêver de ses dorades, Pierre à choyer ses voiles, Guillaume à renverser encore quelque chose avec la délicate maladresse qui lui va si bien…Ils se regardèrent instinctivement, sentant que quelque chose s’était passé. Ils se sentaient bien, apaisés, comme conscients que tout n’allait pas si mal que ça sur Terre…


Guillaume
A vous !

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