Fernando de Noronha
Le 29/03/2007 à 18h07 (heure française)
3°50'2727S, 32°24'5973W
Depuis bien longtemps, bien avant la naissance de notre projet en bateau avec Pierre et Guillaume, nous rêvions déjà de connaître un jour cet archipel. On n’y connaissait pas grand chose, même pas sa localisation sur la mappemonde, juste quelques photos incroyables de vagues, de plages… Alors une fois le Lick Samba en notre possession, il était évident que pendant ce voyage, Fernando do Noronha serait une de nos escales des plus attendues .
Alors quelle joie de retrouver le Lick Samba, Pierre et notre nouvelle coéquipière Caroline après un mois de séparation pour mettre les voiles sur ces îles. Une joie sublimée par le succès de la longue réparation: le bateau marche désormais tout seul. Terminés les écopages sans fin, terminées les fuites électriques incompréhensibles, terminées les heures de barres interminables, terminées les manœuvres de port à la voile ou aidées du dinghy: notre moteur ronronne à présent comme jamais.
Nous quittons Salvador dans la nuit du mardi 13 mars vers 1 heure du matin après avoir passé la soirée avec les amis du ponton que nous côtoyons depuis 2 mois, sachant que cette fois, on ne se reverrait pas de sitôt. Chacun avec ses projets… La navigation avec ce nouveau bateau est superbe, tout est plus facile. Bien sûr, il faut garder l’œil sur les grains pluvieux qui se succèdent amenant parfois tant de vent qu’il faut réduire la voilure en urgence. On redécouvre le plaisir d’avoir du temps. Du temps pour admirer la Mer, les ciels étoilés, du temps pour la lecture, la musique, du temps pour rêver, et du temps pour juste rien faire…
C est la visite d’un paille en queue, tout a fait similaire à ceux de l’île de la Réunion qui nous avertira de la proximité de Fernando 6 jours plus tard (cet oiseau est magnifique, blanc, fin comme une sterne , avec une queue longue qui rend son vol si gracieux et léger). Effectivement, 30 minutes plus tard, île en vue. Nous ne tenons plus, on s’empare jalousement des jumelles pour admirer le spectacle. Les pains de sucres se dégagent petit à petit de l’horizon, les différentes baies se découpent balayées par une houle fumante. L’île est verdoyante, splendide avec de grandes falaises. La vie réapparaît brutalement autour du bateau. Les dauphins sautent à droite, à gauche, les oiseaux se regroupent en escadrons piquant sur un banc de petits poissons tandis que les dorades fendent la surface de l’eau pour ne pas tout laisser à ces volatiles. Malheureusement, y en aura pas un pour s’occuper de ma ligne que je traîne depuis le matin !!
Nous ne serons pas longs pour mouiller, gonfler le dinghy, charger les planches de surf et découvrir la plage de Conceiçao. C’est le coucher du soleil, la plage est magnifique, les vagues sont incroyables, juste sous le pain de sucre qui se dresse à 421 mètres. Point culminant de l’archipel. Après s’en être donné à cœur joie, avoir rencontré des natifs de l’île qui nous émerveillent sur les richesses de l’île, nous rentrons au bateau. Et voilà comment, en une nuit, cet endroit paradisiaque a bien failli se transformer en cimetière pour notre bateau.
Après un bon dîner sous les étoiles, nous allons tous nous coucher. Fatigués de cette petite session de surf et surtout de notre semaine de navigation. En dix minutes, tout le monde dort, voir ronfle sur le Lick. Pourtant un grain pluvieux comme ceux croisés en mer s’approche. Comment et pourquoi, Pierre, certainement averti par ce si précieux et unique sixième sens qu’il possède se réveille et guette sur le pont. Ce grain qui s’approche est bien plus fort que ceux déjà croisés. Pierre nous dira que ce ciel pourtant sans lune s’est assombri de façon hallucinante. 10 minutes plus tard, le vent changeait soudain de direction avec une force qui emmena également le Lick Samba avec lui. Notre ancre chasse et le bateau se dirige dangereusement vers les autres bateaux du mouillage, jusqu’à 5 mètres d’un éperonage dramatique. Pierre avec l’aide et la vivacité de Caroline se jette sur les commandes du moteur pour tenter de limiter la chasse. Guillaume et moi réveillés par Caro et le bruit infernal du moteur à plein régime sautons de nos cabines, comprenant vite la situation. La pluie tombe en trombes, le bateau tire sur son ancre. Immédiatement nous tentons de remonter notre mouillage qui tire et finit par sauter du guindeau ! Après un bel effort commun, nous finissons par remonter l’ancre, laissant plus de liberté à Pierre pour manœuvrer avec une dextérité exceptionnelle le Lick. Nous faisons des tours sur nous mêmes dans un espaces très réduit à cause des autres bateaux mouillés à proximité jusqu’à ce que le vent se calme. Avec un peu de recul la situation est vraiment cocasse car guillaume et moi sommes nus comme des vers sous une pluie battante, luttant avec notre mouillage , tremblotant de froid et trempés jusqu’aux os. Le vent se calme, nous remouillons avec cette fois beaucoup plus de chaîne, un coup de rhum et au lit. Ouf !!!
Le lendemain, le temps est magnifique, la mésaventure est bien vite oubliée tant les délices offerts par cette île sont nombreux et impressionnants.
Fernando est avant tout une réserve naturelle ultra protégée et réglementée. Seulement 450 touristes peuvent séjourner simultanément sur l’île, l’accès à certaines plages est réservé en fonction des heures de marées et des périodes de reproduction des animaux, l’usage de crèmes solaires est interdit car toxique pour la faune et la flore. Le mouillage du bateau n’est toléré qu’au port de pêche et la taxe de séjour quotidienne est là pour vous dissuader de rester trop longtemps! Mais c’est pour la bonne cause !
Les Brésiliens se sont vraiment donnés les moyens de préserver cet environnement exceptionnel pour notre plus grand bonheur. Des tortues, des dauphins, pas du tout effarouchés par notre présence n’ont pas hésité à venir nous saluer au cours des repas près du bateau, les pêcheurs nourrissent des petits requins au retour de la pêche, pas de panique, ils sont inoffensifs (enfin il faut le dire vite…) ! Les zones de ponte des tortues sont ultra contrôlées et répertoriées pour assurer le renouvellement des espèces. Nous avons eu la chance d’assister à l’éclosion d’un nid, les petites tortues nous ont offert un spectacle superbe, à peine sorties des œufs, l’instinct les guide frénétiquement vers la mer, bravant les énormes vagues avec dextérité, après cinq minutes de vie elles sont plongées directement dans le grand bain de la vie subaquatique…
Le paradis pour les surfeurs : Fernando reçoit le swell issu des alizés de nord-est de l’hémisphère nord, sans que celui-ci n’ait jamais été contrarié par aucun obstacle. Pur et puissant ! Pendant cette semaine passée sur l’île, les conditions ont été loin d’être les plus grosses, et pourtant…Les premiers brésiliens croisés sur la route des spots nous parlaient d’ « ondinhas entretenidas », vaguelettes amusantes, mais en voyant les tubes de 6 pieds rugir devant nous, on s’est douté du potentiel !
Ce matin là donc, après avoir essayé de sortir Pierre des bras de sa douce, Gildas et Guillaume se ruent sur Cacimba. Après quelques bornes sur chemin de terre, le spectacle nous explose aux yeux : une falaise bordée de palmiers, une plage de sable blanc juste labourée des traces des tortues venues pondre pendant la nuit, et des vagues... Une longue droite devant nous, avec juste 2-3 personnes à l’eau, et une gauche surpuissante à l’ombre des « 2 irmaos », les 2 frères, 2 montagnes symboles de l’île dont la forme n’est pas sans rappeler une magnifique poitrine…On est bien au Brésil !
Nous nous régalons, petit à petit, le spot se remplit, c’est pas grave, l’ambiance est bonne et il y en a pour tout le monde.
La droite ouvre, comme toujours en début de descendante, et Gildas en profite pour se caler de magnifiques barrels, sous l’œil des locaux… Petit à petit les vagues se font plus rares, et il est temps de lever le camp quelques heures en attendant que ça remarche ici ou ailleurs. Qu’à cela ne tienne, ça permet d’aller sans mauvaise conscience nager avec des tortues peu farouches, des petits requins, des dauphins, ou de plonger sur une épave !
Après 6 jours de bonheur, il est temps pour nous de quitter ce petit paradis pour rejoindre Fortaleza, au nord ouest, dernière étape avant de quitter le Brésil…
Gildas Pierre Guillaume et Caroline
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grenouille |
le 10/04/2007 à 18h16 |
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il faut du temps pour bien faire les choses, les phtos sont enfin en ligne, les annotations manquent, elles ne sont pas classées mais vous pouvez déjà rêver un peu d'horizons lointains!!!
Promis on s'active pour que tout soit bien le plus vite possible...
Tout va bien au Brésil, l'équipage se sépare à nouveau, Guillaume et Gildas s'apprêtent à affronter le Cap Horn à bord d'un autre bateau, pendant que Pierre quitte le Brésil pour les Antilles, aidé par Rose, sa maman... Encore de belles navigations en perspective!!! |
hopsaintbrieuc |
le 12/04/2007 à 11h34 |
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bonjour ici c'est Alan et Donovan, on a tous les deux 8 ans. On a vu vos photos: j'aimerai bien faire du surf comme vous et voir des poissons carnivores .Vos copains et votre famille ne vous manquent pas trop?(Alan). Est-ce que vous avez vu des requins? qu'est-ce que veut dire Lick Samba? Allez-vous passer par la Guadeloupe parceque moi mon papy il vient de là-bas ? Pierre tu vas voir des cascades aux Antilles?(Donovan). Bonne route. On a trouvé un nom pour votre masquotte : Patouille la Grenouille. "Alanou et Dono". Nous on va manger... |
guillaume |
le 20/04/2007 à 00h33 |
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Bonjour a tous! Nous aussi, avec Gildas, on se prend a rever un peu d eau chaude, de palmiers et de cascades!!Parce que maintenant...On est sur une magnifique goelette, dans des endroits bien sauvages... Mais il fait un peu froid!Pas de surf ici, pour sur! En ce moment, nous sommes en attente que la meteo soit un peu plus clemente pour affronter le detroit de Le Maire, dans le sud de la Patagonie, derniere etape avant peut etre le cap Horn!Pour l instant, le vent est trop fort pour qu on puisse s y l ancer, donc on se regale a voir les lions de mer et les phoques, et on scrute la surface de l eau en esperant voir notre premier orque! J ai hate...Ce sont des mammiferes, donc ni des poissons carnivores ni des requins, mais ca doit etre bien gros et impressionnant, non?
Des qu on peut enfin se lancer, on vous raconte, promis. A bientot, souhaitez nous bon vent! |
grenouille |
le 21/04/2007 à 19h12 |
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Gildas et Guillaume, ravie d'avoir des nouvelles de vous, on est contents d'avoir beaucoup plus chaud, mais on pense fort à vous...
La navigation vers les Antilles se passe bien, mais c'est un peu plus long que prévu, le vent et le courant s'amusent avec les nerfs de l'équipage de Pierre...
Arrivée prévue dans 24 heures environs, et des nouvelles fraîches pour tout le monde! A bientôt. |
hopsaintbrieuc |
le 23/04/2007 à 11h20 |
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Bonjour c'est killian, j'ai 1ou2 question a vous poser:
Avez- vous vu d'autres bateaux en mer ?
Si OUI, combien ? |
pierre |
le 24/04/2007 à 18h00 |
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Voila c est fait, le Lick Samba et son equipage sont bien arrives a la Barbade, premiere ile de l arc Antillais en venant du Bresil. Le manque de vent a mis les nerfs de l equipage a rude epreuve sur la fin du trajet, nous profitons enfin d un repos tant attendu apres 12 jours en mer.
Nous n avons croise que deux bateaux durant ce trajet, c est bien peu mais c est sans doute lie au fait que l amazonie soit tres peu peuplee. Donc pas de risque de collision par contre il fallait etre vigilant a cause des eventuels pirates qui rodent dans ces parages. |
chbslorient |
le 26/04/2007 à 11h28 |
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AUJOURD'HUI,J'AI VU VOTRE POSITION SUR LA CARTE.
MOI,J'AIME BIEN LA MER,UN JOUR J'AIMERAIS BIEN EMBARQUES SUR UN BATEAU POUR VOIR COMMENT C'EST.
JONATHAN. |
chbslorient |
le 26/04/2007 à 11h38 |
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SUITE DU MESSAGE.
JE M'APPELLE JONATHAN JACOB, J'AI 12 ANS ETJ'HABITE 24 RUE LA BOETIE LANESTER.
J'AURAIS 13 ANS LE 23 OCTOBRE 2007.J'ESPERE QUE VOUS ARRIVERES BIENTOT A VOTRE ESCALE.
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