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Salvador de Bahia

Le 15/01/2007 à 17h42 (heure française)
13°04S 38°24 W

SALVADOR DE BAHIA!

Et Salvador nous ouvrit ses ports…C’est pas rien d’arriver un 31 décembre, à temps pour le réveillon, après 3000 milles de voyage cahotico-fantastique, et dans une ville aussi symbolique ! On a réussi !!
3000 milles, à se retrouver plusieurs fois à plus de mille milles de toute terre habitée..Le désert n’est qu’océanique, mais quand même !
Il n’y a qu’à voir la tête des autres navigateurs du ponton où nous arrivons, à 2 heures du matin, sans moteur, poussés par notre annexe et accompagnés par les dauphins… Où sont les gens, où sont les grillades, comment ça fait de marcher sur du dur ? Une autre aventure commence !
Salvador, ancienne plus grande ville d’Amérique du sud, ancienne capitale du Brésil, qui a heureusement bien évolué en passant d’ancienne capitale de l’esclavage en capitale de la musique !
C’est d’ailleurs peut être grâce à ce mélange issu d’immigrés de toutes parts, d’esclaves, des cultures africaines, portugaises, indiennes ( d’Amérique cette fois !) que Salvador est la ville où la musique ne s’arrête jamais. Tu marches dans la rue ? Roulement de tambour, les murs tremblent, les jambes s’animent.. La batucada arrive ! Les rires fusent, les regards se croisent et tout le monde se met à danser !
On ferme les yeux
On retient son souffle
On se rend compte…
C’est le bonheur !
Le Brésil…Tu es noir, tu es blanc, tu es jaune ; ou alors tu es grand et rouquin ?Tu peux être brésilien !Il suffit de lever le pouce, de sourire et de savoir danser ! C est peut être la seule chose qui manque à notre intégration d’ailleurs, le rythme dans la peau !
J’aime le Brésil et son ambiance, le Brésil et ses rangées de sourires, le Brésil et la motivation sans faille de ses habitants, le Brésil et ses rencontres…
Je vais vous présenter mon copain Mario. En entendant de la musique sur notre bateau, il est monté à bord, accompagné de sa guitare, de ses percussions, et de sa bonne humeur, juste comme ça, pour voir comment les gringos plaquent les accords. Mais Mario n’est pas seulement musicien, il est surtout chasseur d’épaves, à la recherche des galions engloutis.
C’est que Salvador n’est pas seulement l’arrivée de la mini-transat : entre 1600 et 1700, la guerre faisait fureur entre las hollandais implantés à Recife, et les portugais de Salvador. De batailles navales en abordages, au son des canons, pas moins de 200 épaves jonchent l’entrée de la Baie de Tous les Saints. Et Mario les recherche.
En en découvrant une, un jour par hasard, il est tombé sur un gros coffre en cuivre, intact, au milieu du squelette éclaté du navire. C’était comme un apparition : aucune algue, aucun coquillage dessus. A court d’air, il a du remonter sans l’ouvrir, et pris par le courant, il n’a pu relever l’emplacement exact de sa découverte….Et ça fait maintenant 16 ans, que pendant les 2 mois où les courants sont favorables pour plonger sur la zone, il plonge, à la poursuite de son coffre, et de son rêve. Il a les yeux qui brillent Mario, en racontant son histoire, mais surtout il garde le sourire, c’est son jardin secret !
Oui, je pense que Salvador et ses sourires qui n’ont pas été effacés par son histoire difficile, nous réserve plein de surprises. Ca tombe bien, comme on a un moteur à réparer et qu’on coule toujours…



Guillaume
P.S : petite question ! Savez vous comment Christophe Colomb, dans la brume et sans visibilité, sut avec certitude qu’il arrivait à proximité des côtes et donc de la « découverte » de l’Amérique ? Il n’avait bien sûr pas de cartes, pas de radar…

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