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Et pendant ce temps là…

Le 07/02/2007 à 20h13 (heure française)
13,3° S et 37,7° W

Salvador s’éloigne dans le sillage de Lick Samba, ça y est, notre bateau est à nouveau en ordre de marche.
L’Alizé est bien établi et nous filons 8 nœuds sous spi… En route pour Itacare, haut lieu du surf Bahianais. Guillaume nous a quitté pour prospecter les randonnées Patagoniennes; de notre côté, on va plutôt essayer de pénétrer la forêt tropicale et si possible en bateau.
L’entrée du port d’Itacaré est très difficile à négocier car de nombreux bancs de sable et un fort courant en barrent l’accès. Il faut donc s’y engager en fin de marée montante, un peu comme l’entrée de la rivière d’Etel, pour les Morbihannais.
Quelques milles avant l’arrivée, un hurlement me fait jaillir inquiet de ma cabine, Gildas n’en peut plus, depuis le temps qu’il en rêvait, il le tient dans ses bras…. Le baracuda a mordu !!!
Et il a mordu à l’hameçon offert par son oncle Groisillon, un faux maquereau, réservé aux pièces d’exception nous avait-on dit, très sérieusement !
A deux, le baracudas de 4-5 kilos,cuisiné en papillotes au four sur un lit d’oignons nous a bien requinqué après une nuit en mer et surtout avant les sessions de surf, un délice pratiquement aussi bon que le bar de ligne breton. Bravo Gildas, très bon cuisinier aussi soit dit en passant.
Itacare est un village de pêcheurs tourné vers le tourisme sportif avec une multitude de randonnées et de spots de surf. Nous y sommes comme des poissons dans l’eau, déception cependant, les vagues ne sont pas au rendez-vous car ici c’est l’été et les dépressions se cantonnent très loin vers le grand Sud, sans pousser de véritable houle vers le Brésil.
Qu’à cela ne tiennent, nous prenons l’annexe de Lick Samba et nous nous enfonçons dans la forêt; quelle vie ! Nous rencontrons de nombreuses embarcations type pirogues qui nous rappellent qu’ici le meilleur moyen de transport est la rivière même pour l’ambulance inter-village, montée sur une vedette rapide.
Des enfants se baignent, d’autres pêchent, sur les berges on distingue des cocoteraies et des bananeraies, pas de crocodile en vue, dommage car Gildas était prêt à sauter à l’eau pour la photo, la machette entre les dents.
Les enfants sont rois au Brésil, la nature leur offre un terrain de jeu immense et varié, l’école est sur la route de la plage, les surfs sont rangés le long du mur et à peine la sonnerie de fin de journée sonnée, c’est la ruée sur les vagues.
A nous de prendre la leçon, les français sont connu au Brésil pour leur football mais sûrement pas pour leurs talents de surfeurs, cruelle réalité pour les deux grandes asperges que nous sommes de nous voir infliger pareille désillusion par des enfants de 8 ans !!!
Heureusement la Caïpirinhia est là pour nous consoler… (boisson à base de canne à sucre aux multiples vertus !).

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