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Les chutes d' Iguaçu

Le 15/02/2007 à 16h11 (heure française)
25°41'38S / 54°26'14W

Il y a trois ans, lors de notre premier voyage au Brésil. Guillaume et moi avions entendu parlé des chutes d’ Iguaçu comme d’un endroit inévitable. Malheureusement, étant donne l’éloignement géographique, nous n’avions pu parvenir en ce lieu magique.
De Florianópolis seulement « 18 heures » de bus nous séparent des chutes d’Iguaçu. Nous avons quatre jours avant le carnaval alors pas de temps á perdre. Sans hésitation on fonce.

On dit que le Rio Iguaçu coule sur un plateau basaltique qui s’arrête brusquement avant sa jonction avec le Rio Parana. Ce plateau s’est formé lorsque l’Amérique s’est séparée de l Afrique il y a des milliers et des milliers d années. Et la ou s est arrête le flux de lave résultant de cette intense activité volcanique, se jettent aujourd’hui, de 80 m de haut, les chutes d Iguaçu.
Mais peut être que ça ne s est pas vraiment passé comme ça. Selon les Guarani, indiens venus s installer ici il y a quelques siècles lorsqu ils étaient a la recherche d un paradis pour y vivre, les chutes furent créées par un dieu de la foret en colère. Caroba, jeune guerrier indien, avait enlevé une jeune fille, Naipur, dont le dieu était amoureux. Fou de rage, le dieu fit tomber le lit de la rivière devant les amoureux, en formant les chutes. Naipur y tomba, se transformant en roche toujours présente à leur base. Caroba lui y survécut sous la forme d un arbre qui se dresse auprès de sa dulcine… Qui sait ?!

Nous sommes arrives sur le Rio Iguaçu, que bordent l Argentine et le Brésil et qui donne envie au Paraguay, tout proche.
Une première découverte du site cote brésilien nous a estomaqué par la beauté et la grandeur des chutes. Cependant c est en passant du cote argentin lors de notre seconde visite que nous les avons vraiment découvertes. Une puissance, un cirque grandiose, une explosion de rivière et d’écume fumant à plusieurs dizaines de mètres de hauteur. Incroyable !!!
Nous avançons dans la jungle depuis 10 minutes dans ce lieu, patrimoine mondial de l UNESCO, lorsqu entre deux arbres les premières chutes se dévoilent. Un rideau d’écume tombe sur une hauteur de 80 mètres …grandiose !! Finalement, en sortant de la jungle, longeant le cours de la rivière, nous découvrons en amont les dizaines, centaines de cascades se faisant face le long des falaises en formes de U d’Iguaçu. Notre grenouille aussi se régale du spectacle, rencontrant en chemin de nombreux nouveaux amis !!!
Plus nous avançons plus nous comprenons la puissance des chutes. Nous remontons le long d’une cascade. Vu d’en haut le spectacle est tout aussi fabuleux. Surtout lorsque nous arrivons à la gorge du diable. (La garganta del diablo ).Une nouvelle passerelle traversant la rivière nous y conduit. « Nouvelle » car en 1992, la première passerelle a été complètement arrachée par une montée des eaux et une inondation d’une rare violence. De cette passerelle, nous contemplons le calme du lit d’un Rio de 300 mètres de large. Nous y croisons, vivant paisiblement de magnifiques échassiers blancs. Volent par dizaines de drôles de libellules et autres papillons colorés. Dans une flaque pas loin, un crocodile semble dormir ou guetter une proie ? Au dessus un toucan vole entre les deux berges du fleuve, son volumineux bec orange dépareillant dans ce paysage amazonien. Plus loin, une espèce de cormoran s’y prend à plusieurs fois avant de réussir à gober le fruit de sa pêche. Et puis brutalement apparait la garganta del diablo. Ce paisible lit de rivière s’effondre en arc de cercle avec rage, fureur, dans un bruit hors du commun. Tant de mètres cubes d’eau basculent dans 80 mètres de vide qu il est impossible de voir le bas des chutes, par contre on peut admirer les magnifiques arc en ciel qui en résultent.
La septième merveille du nouveaux monde dit on ? Pourquoi pas ! Spectaculaire en tout cas!!!
Guillaume et Gildas

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